Enquête Santé Mentale

Article mis à jour le 3 juin 2015

Enquête Santé Mentale

L’existence de troubles psychiques touchant les professionnels de santé est une réalité régulièrement rappelée par les médias lors de drames comme le suicide du Pr Meignen en décembre 2015. Les soignants ne sont pas épargnés par les pathologies psychiatriques telles que la dépression ou l’anxiété, qui touchent respectivement 10,1% et 26,1% de la population française.

En effet, ils sont soumis à des risques psychosociaux définis comme les contraintes professionnelles susceptibles de dégrader l’état de santé psychique d’un individu. Cette atteinte psychique peut entrainer une maladie mentale et/ou physique et avoir des conséquences professionnelles et sociales. L’exposition à ces situations de travail peut être responsable de l’apparition de troubles anxio-dépressifs, d’épuisement professionnel ou burn-out.

Le repérage et la prise en charge des risques psychosociaux des internes et chefs de clinique et assistants ont fait l’objet d’un rapport de la DGOS 8 mais nous constatons encore trop régulièrement des situations dramatiques : depuis novembre 2016, 5 internes se sont donnés la mort ! Ces situations témoignent du malaise profond qui règne aujourd’hui chez une partie de nos confrères. Aussi, une revue systématique de la littérature scientifique est parue en 2016 dans le Journal de l’American Medical Association (JAMA). Elle retrouve 11,1% de risque suicidaire chez les étudiants en médecine et 27,2% de dépression, mais aucune étude ne s’est intéressée à la santé mentale des jeunes et futurs médecins français.

A l’initiative de l’ISNI, les structures représentatives des jeunes et futurs médecins (ANEMF, ISNAR-IMG, ISNCCA et ISNI) ont réalisé une grande et inédite enquête nationale auprès des externes, internes, chefs de clinique-assistants (CCA), assistants hospitalo-universitaires (AHU) et assistants spécialistes (AS), afin de :
- Etablir un état des lieux incontestable de la santé mentale des jeunes et futurs médecins
- Proposer des améliorations à la formation à la fois des encadrés et des encadrants
- Développer des structures de prévention et de promotion de la santé spécifiques des différentes populations étudiées
- Proposer ensuite des moyens de prises en charge adaptées et individualisées
- Apporter enfin la surveillance nécessaire pour assurer la guérison et empêcher les récidives.

Cette lutte contre les risques psychosociaux est ambitieuse mais nécessaire : le système de santé français a plus que jamais besoin de professionnels aptes à répondre aux défis de demain !

PRINCIPAUX RÉSULTATS LES PREVALENCES DES TROUBLES MENTAUX

21 768 Répondants dont 4255 étudiants en 1er cycle, 8725 étudiants en 2e cycle, 7631 étudiants en 3e cycle et 1157 CCA-AHU-AS

66.2% D’anxiété

27.7% De dépression chez les étudiants en médecine et les jeunes médecins

23.7% D’idées suicidaires dont 5.8% d’idées suicidaires dans le mois précédant l’enquête

 

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